Face à la complexité croissante des systèmes d’information, à l’essor du cloud et à la montée des cybermenaces, de plus en plus d’entreprises — PME comme grands groupes — optent pour la sous-traitance informatique. Cette solution permet d’externaliser la gestion de tout ou partie de son système IT à un prestataire spécialisé, tout en maîtrisant les coûts et en accédant à des compétences pointues.
Infogérance, maintenance, cybersécurité, développement de logiciels ou gestion de serveurs : la sous-traitance couvre un large éventail de services et s’adapte aux besoins spécifiques de chaque entreprise.
�Dans ce guide, découvrez :
Avant d’envisager une collaboration externe, il est essentiel de bien comprendre ce que recouvre la sous-traitance informatique. Elle ne se limite pas à déléguer des tâches techniques, mais constitue une véritable stratégie d’externalisation adaptée aux enjeux modernes des entreprises.
La sous-traitance informatique désigne le fait de confier tout ou partie de ses services IT à un prestataire externe, qu’il s’agisse d’un freelance, d’une agence spécialisée, ou d’un partenaire en infogérance. Cette collaboration peut porter sur :
· La gestion de l’infrastructure IT : serveurs, réseaux, cloud.
· Le développement de logiciels et la maintenance applicative.
· La cybersécurité : audits, sauvegarde, protection contre les cyberattaques.
· L’externalisation ponctuelle de projets spécifiques ou l’intégration de ressources expertes pour un besoin temporaire.
Contrairement à l’infogérance classique — où l’on délègue la gestion d’un parc informatique sur le long terme —, la sous-traitance informatique est souvent plus flexible : elle s’adapte aux projets, aux délais, et aux ressources internes disponibles.
Selon les besoins de l’entreprise et la nature du projet, plusieurs formes de traitance informatique peuvent être envisagées :
Idéale pour les entreprises souhaitant externaliser leur architecture technique :
· Hébergement et gestion des serveurs.
· Stockage de données via des solutions cloud (AWS, Azure, Google Cloud).
· Supervision et maintenance du réseau.
Cette approche permet de réduire les coûts d’infrastructure, de renforcer la sécurité, et d’améliorer la résilience du système.
Souvent utilisée dans le cadre de la création d’applications métier ou de la modernisation du système existant :
· Conception et développement de logiciels sur mesure.
· Maintenance évolutive et corrective.
· Intégration de nouvelles fonctionnalités en fonction des besoins du client.
La sécurité informatique étant devenue une priorité, de nombreuses entreprises externalisent cette compétence :
· Surveillance des systèmes 24/7 par des MSSP (Managed Security Services Providers).
· Détection et réponse aux incidents.
· Gestion des vulnérabilités et protection des données sensibles.
Dans cette forme plus agile de sous-traitance :
· On fait appel à un freelance, un collaborateur en portage salarial, ou une agence spécialisée.
· Idéal pour des projets courts ou spécifiques : refonte de site, migration cloud, test de performance, etc.
· Permet de mobiliser des talents experts rapidement, sans contrat long terme.
Recourir à la sous-traitance informatique ne se limite pas à déléguer des tâches techniques : c’est une décision stratégique qui peut transformer la gestion IT d’une entreprise. De nombreuses PME et grandes structures y voient une manière d’optimiser leurs ressources, tout en accédant à des services technologiques avancés. Voici un tour d’horizon des principaux avantages et risques de cette solution.
L’un des atouts majeurs de la sous-traitance informatique réside dans sa capacité à réduire les dépenses liées à l’IT :
· Inutile d’embaucher un CDI pour une mission ponctuelle ou une compétence rare.
· Moins de dépenses en équipements informatiques, licences logicielles, ou maintenance de serveurs.
· Paiement à la prestation, ce qui offre une meilleure maîtrise du budget.
Externaliser, c’est aussi bénéficier de talents expérimentés sans avoir à les recruter :
· Interventions de spécialistes en cloud computing, développement logiciel, cybersécurité, ou infogérance.
· Une veille technologique constante grâce à des prestataires à jour sur les dernières innovations.
· Possibilité de faire appel à des freelances, des agences, ou des experts en sourcing IT selon les besoins.
La sous-traitance IT s’adapte à la taille du projet et à l’évolution des besoins :
· Montée ou baisse en charge possible sans restructuration interne.
· Externalisation temporaire ou durable selon le rythme de développement de l’entreprise.
· Un bon moyen de tester un service avant de l’intégrer en interne.
Confier la gestion de son système informatique à un prestataire de confiance, c’est gagner en productivité :
· Les équipes internes se recentrent sur des activités stratégiques.
· Moins de distractions liées à des problèmes techniques ou des pannes.
· Une organisation plus fluide, orientée vers la croissance et l’innovation.
Comme toute stratégie, la sous-traitance informatique comporte aussi des risques. Il est essentiel de les anticiper pour garantir la réussite de la collaboration.
Confier ses données sensibles à un tiers n’est pas anodin :
· Sélectionnez un prestataire certifié (ISO 27001, RGPD).
· Intégrez des clauses de confidentialité et des contrats bien définis.
· Vérifiez les outils utilisés pour le stockage, le chiffrement, et la cybersécurité.
Externaliser ne veut pas dire abandonner toute gouvernance :
· Mettez en place des SLA (Service Level Agreements) pour formaliser les engagements.
· Assurez un suivi régulier et transparent des prestations : réunions, indicateurs, rapports.
· Conservez un référent interne pour coordonner la relation avec le prestataire.
Évitez de devenir dépendant d’un seul fournisseur de services IT :
· Prévoyez une stratégie de sortie dès la signature du contrat.
· Documentez tous les processus externalisés, y compris les accès, outils, workflows.
· Favorisez une collaboration claire et équilibrée, et restez maître de vos infrastructures.
La réussite d’un projet de sous-traitance informatique dépend en grande partie du choix du prestataire. Un mauvais partenaire peut entraîner des retards, des failles de sécurité ou un coût mal maîtrisé. À l’inverse, un bon prestataire devient un véritable collaborateur stratégique, capable d’accompagner durablement l’entreprise dans la gestion de ses infrastructures informatiques et de ses outils digitaux.
Voici les étapes clés pour faire le bon choix.
Avant même de lancer la recherche d’un prestataire, il est essentiel de clarifier ses attentes.
· Faire un audit interne de l’environnement IT : quels services externaliser ? (cloud, cybersécurité, développement logiciel, maintenance, réseau, infrastructure système, etc.)
· Définir un périmètre précis d’externalisation : s’agit-il d’un projet ponctuel ou d’une infogérance long terme ?
· Est-ce que la sous-traitance informatique doit couvrir l’ensemble du système ou seulement certaines briques (ex. : sécurité des données, test de performance, gestion des serveurs) ?
Cette étape permet de gagner du temps et d’adopter une démarche structurée pour le sourcing.
Un bon prestataire en sous-traitance informatique doit disposer d’une expérience prouvée :
· Demandez des références clients dans des secteurs similaires au vôtre.
· Analysez des cas d’usage concrets ou des témoignages de clients.
· Vérifiez la polyvalence technique : cloud, cybersécurité, développement applicatif, gestion de projet…
La protection des données est un critère prioritaire, surtout dans un contexte d’externalisation :
· Assurez-vous que le prestataire respecte les normes de sécurité : ISO 27001, RGPD, SOC 2, etc.
· Vérifiez l’existence de protocoles de sauvegarde, de récupération d’urgence et d’un plan de continuité d’activité.
· Intéressez-vous à leur niveau de maturité en cybersécurité, notamment si vous gérez des données sensibles.
Le mode de sous-traitance doit être adapté à votre structure et à votre besoin :
· Le freelance convient pour des missions techniques spécifiques ou des projets de courte durée.
· Une agence spécialisée est idéale pour un accompagnement global (ex. : refonte d’infrastructure, sécurisation des systèmes, création de plateforme).
· Le portage salarial peut être pertinent pour combiner souplesse et cadre contractuel sécurisé.
Les aspects financiers et contractuels doivent être anticipés dès le départ :
· Comparez les modèles de tarification : forfait, régie, temps passé, TMA (tierce maintenance applicative).
· Négociez des SLA (Service Level Agreements) pour garantir des niveaux de service (temps de réponse, disponibilité, délais de résolution).
· Soyez attentif à la transparence des coûts, notamment sur les frais cachés ou les options facturées à part.
Avant d’engager un contrat long terme, il est conseillé de valider la fiabilité du prestataire à travers une phase d’expérimentation :
· Réalisez un POC (Proof of Concept) : cela permet de tester ses compétences sur un cas concret.
· Analysez la réactivité du support, la clarté des échanges et le respect des délais annoncés.
· Observez sa compréhension des enjeux métiers et sa capacité à proposer des solutions pertinentes.
Le monde du numérique évolue vite, et la sous-traitance informatique suit cette dynamique en intégrant des solutions innovantes et des modèles flexibles. Aujourd’hui, les entreprises recherchent à la fois agilité, performance et sécurité, tout en maîtrisant leurs coûts. Voici les grandes tendances qui redéfinissent l’externalisation des services IT.
De plus en plus d’organisations externalisent la gestion de leur infrastructure en migrant vers des solutions cloud :
· AWS, Microsoft Azure, Google Cloud permettent d’héberger serveurs, bases de données et outils métiers sans investissement matériel.
· Le SaaS (Software as a Service) séduit par ses avantages : coût réduit, mise à jour automatique, accessibilité à distance.
· L’infogérance cloud devient une norme pour les entreprises qui souhaitent une gestion externalisée de leurs plateformes, avec des prestataires IT dédiés à la surveillance, la maintenance et l’optimisation.
Avec l’augmentation des menaces numériques, les entreprises misent sur des solutions de cybersécurité en sous-traitance :
· Les MSSP (Managed Security Service Providers) assurent une protection continue des systèmes IT, 24h/24.
· L’utilisation d’outils comme les SIEM (Security Information and Event Management) ou les SOC (Security Operations Center) permet une détection proactive des intrusions, une analyse en temps réel, et une réaction rapide en cas d’incident.
· Ce modèle est particulièrement prisé des PME qui ne disposent pas de ressources internes spécialisées.
Externaliser le développement logiciel demeure une stratégie privilégiée par de nombreuses entreprises:
· De nombreuses entreprises choisissent des prestataires nearshore ou offshore, notamment en Europe de l’Est, en Afrique francophone ou en Asie, pour bénéficier de coûts compétitifs.
· Le recours à des plateformes spécialisées (Malt, Upwork, Comet) permet de trouver des freelances qualifiés selon les technologies recherchées.
· Cette approche est idéale pour développer des MVP, prototyper rapidement, ou absorber un pic d’activité.
Rien de mieux que des exemples concrets pour illustrer l’efficacité de la sous-traitance informatique dans différents contextes d’entreprise.
Une PME industrielle souhaitait moderniser son infrastructure sans exploser son budget :
· Elle a migré ses serveurs internes vers Microsoft Azure, avec l’accompagnement d’un prestataire cloud.
· Résultat : une réduction de 30 % des dépenses IT, une meilleure disponibilité, et une simplification de la maintenance.
Une jeune pousse du secteur FinTech devait lancer son produit rapidement sans équipe technique interne :
· Elle a fait appel à une agence spécialisée en développement no-code/low-code.
· En 3 mois, elle a pu lancer un MVP fonctionnel, prêt à être testé sur le marché.
· La flexibilité du contrat a permis d’évoluer progressivement vers un produit plus robuste sans recruter immédiatement.
Une entreprise de services a connu plusieurs alertes de sécurité et souhaitait renforcer sa défense numérique :
· Elle a noué un partenariat avec un MSSP pour une surveillance 24/7 de son infrastructure IT.
· Grâce à une meilleure détection des menaces et à la mise en place de protocoles de sécurité adaptés, les incidents ont diminué de 50 % en un an.
La sous-traitance informatique s’impose aujourd’hui comme une stratégie incontournable pour les entreprises souhaitant réduire leurs coûts, gagner en agilité et accéder à des compétences de pointe sans recruter en interne.
Elle permet de :
Pour réussir son externalisation IT, il est essentiel de :
En résumé, la sous-traitance IT n’est pas une simple délégation technique, mais un partenariat stratégique qui permet d’accompagner la transformation digitale de l’entreprise.
Quelle est la différence entre sous-traitance et infogérance ?
La sous-traitance informatique est souvent ponctuelle et axée sur des tâches précises (développement, maintenance, support).
L’infogérance, en revanche, implique une gestion complète et continue du système d’information par un prestataire, sur le long terme.
Comment sécuriser ses données lorsqu’on fait appel à un prestataire externe ?
Voici les bonnes pratiques :
Quel est le coût moyen d’une prestation en sous-traitance IT ?
Les tarifs varient selon la complexité du projet, le profil du prestataire et la localisation :
Prestataires offshore : tarifs plus compétitifs, avec des risques à évaluer.